6 processus cognitifs qui engendrent des émotions négatives

6 processus cognitifs qui engendrent des émotions négatives

6 processus cognitifs qui engendrent des émotions négatives

Vous recherchez comment se sentir heureux et être plus positif. Vous imaginez un monde où vos émotions négatives seraient un lointain souvenir. Vous voulez contrôler ces processus cognitifs qui engendrent ces émotions négatives.

De quoi je parle ? Les processus cognitifs, aussi appelés “erreurs logiques de pensée” ou “distorsions cognitives” par les spécialistes, sont des façons de penser qui sont négatives ou irrationnelles.

Lorsque je me trouvais dans une soirée, écoutant les autres discuter, je me disais toujours “je n’ai jamais rien à dire”. C’est ce qu’on appelle la généralisation. C’est une pensée qui revenait si souvent que je finissais par croire que je ne pourrais jamais prendre la parole dans ces moments-là.

Ces façons de penser sont plus fréquentes chez les personnes timides ou qui ont peu de confiance en soi. En fait, elles font que vous vous rabaissez en traitant mal l’information que vous recevez et ça engendre des émotions négatives.

Il est important de connaître ces processus pour pouvoir mieux les identifier. Pour vous aider, je vais vous décrire 6 processus cognitifs ci-dessous.

La pensée “tout ou rien”

C’est lorsque vous pensez sans nuances : c’est tout ou rien, noir ou blanc, toujours ou jamais, etc. Vous jugez un événement selon des critères binaires. D’un côté vous avez la gentillesse, la beauté, l’intelligence et de l’autre vous avez la méchanceté, la laideur, la stupidité.

Dans la vie ça ne se passe pas comme ça, il existe des degrés différents mais vous ne les prenez pas en considération. Voici quelques exemples :

  • Si je n’obtiens pas cet emploi c’est que ce n’est pas un métier pour moi
  • Si je ne prends pas la parole pendant cette soirée, les autres vont penser que je suis indifférent
  • Si mon patron me fait une remarque c’est que je suis bon à rien

L’inférence arbitraire

C’est quand vous tirez trop hâtivement des conclusions d’une situation sans fondement, sans preuves. Généralement ces conclusions sont négatives.

Vous avez tendance, soit à essayer de lire dans les pensées des autres, soit à essayer de prédire l’avenir. Par exemple :

  • Je suis trop timide, cette méthode ne fonctionnera pas pour moi
  • Si ils ne m’ont pas posé de question c’est parce qu’ils ne s’intéressent pas à moi
  • Si elle ne m’a pas encore rappelé, c’est qu’elle ne veut plus me parler

La généralisation

Vous avez tendance à tirer des conclusions générales à partir d’un événement ou d’une situation très spécifique. Voici quelques exemples :

  • Je n’ai pas terminé ce dossier à temps. De toutes façons je suis bon à rien.
  • Ma blague n’a pas eu l’effet que je voulais, je n’aurai jamais d’humour.
  • J’ai cassé un verre, je suis maladroit, je casse toujours tout ce que je touche.

La maximalisation et la minimisation

Vous amplifiez l’importance de vos échecs et de vos faiblesses. En même temps vous pensez que tout ce que vous avez ou ce que vous faites de positif est normal ou insuffisant.

Imaginez que vous travaillez votre confiance en soi et aujourd’hui vous sortez de votre zone de confort en osant quelque chose de nouveau. Si ça ne se passe pas comme prévu vous vous dites que c’est un fiasco. Par contre, si tout se passe bien vous vous dites que c’est tout à fait normal, que n’importe qui aurait été capable de le faire.

Faites attention à ce genre de pensées négatives, il est important de vous féliciter lorsque vous osez sortir de votre zone de confort. Il faut reconnaître vos progrès et ne pas vous décourager. Il vous faudra parfois plusieurs essais avant d’atteindre votre objectif.

Et surtout ne tombez pas dans le piège de vous comparer aux autres, opposez plutôt ce que vous êtes capable de faire aujourd’hui par rapport à quelques mois plus tôt.

L’abstraction sélective ou filtre mental

C’est quand vous ne retenez que ce qui est négatif dans une situation au lieu de la considérer dans son ensemble. Imaginez cette situation :

Vous venez de raconter une blague à un groupe de personnes. Vous vous rendez compte qu’une de ces personnes ne rigole pas. Tout de suite vous pensez que votre blague n’était pas du tout drôle en ignorant les autres qui eux, sont pliés de rire !

Vous vous focalisez sur une seule personne et vous oubliez les autres. C’est possible qu’il n’ait pas compris, qu’il y avait une référence qu’il n’avait pas ou même qu’il est en pleine dépression et qu’il n’est pas réceptif à l’humour.

L’abstraction sélective est souvent associée à la généralisation. Il est possible, dans l’exemple précédent que vous vous dites que vous n’avez jamais d’humour.

La personnalisation

C’est lorsque vous vous sentez responsable de choses que vous ne maîtrisez pas. Vous ne tenez pas compte de tout ce qui entre en compte dans une situation.

Imaginons que vous êtes au supermarché, vous demandez un renseignement à quelqu’un qui travaille dans un rayon. Cette personne vous répond d’un ton sec et désagréable.

Vous allez croire que c’est de votre faute, que vous l’avez dérangé dans son travail, que ce n’était pas son rôle de vous donner des conseils, que vous n’auriez pas dû poser de question.

C’est une erreur de penser de cette façon parce que peut-être que cette personne n’était pas dans son assiette, qu’elle venait de se faire disputer par son supérieur ou qu’elle n’est pas épanouie dans son travail… Quoi qu’il en soit, ce n’est pas de votre faute.

Conclusion

Faites attention à ces processus cognitifs. Elles vont engendrer chez vous des émotions négatives. Apprenez à les identifier en déterminant, pour chaque situation que vous rencontrez, les pensées négatives qui les accompagnent.

Il ne s’agit pas simplement d’essayer de les remplacer par des pensées plus positives. Ces pensées sont bien trop présentes en nous pour les éliminer du jour au lendemain.

Vous devez plutôt essayer de vous poser les bonnes questions lorsqu’elles vous viennent à l’esprit. Voyez-les comme des suppositions et demandez-vous si elles sont fondées et trouvez des arguments pour et contre. Pour moi c’est évident que en trouverez plus en défaveur de ces pensées négatives.

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